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NOUVEAU

DICTIONNAIRE

D'HISTOIRE NATURELLE,

APPLIQUÉE AUX ARTS,

A l'Agriculture, à l'Écononiie rurale et domestique^ à la Me'decine , etc.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE NATURALISTES ET D'AGRICULTEURS.

Nouvelle Édition presqu'entièremenl refondue et considé- rablement augmentée ;

AVEC DES FIGURES TIREES DES TROIS RÈGNES DE L\ NATURE.

TOME XXXIT.

DE L IMPRIMERIE DABEL LA^OE , RUE DE LA HARPE.

A PARIS,

Chez DETERVILLE, libraire, rue HAUïEFEuiLr,E,K'> 8.

M DCCC XIX.

Indication des Planches du Tome XXXII.

P 14. Insecfes, png. 9. Ranatre linéaire. Raphidie serpentine. Réduve à masque. Rhagion fig- easse. — Rhingie à bec. Rhinomacère curculionoïde. Ricin de la cicogne. Ripiphore bimacuié. Sapygo à cinq points. Scaure strié. Scaphi- die immaculée^— Sphcridie scarabéoYde. Slratiome caméléon. P 26. Plantes , pag. 33.

Spigelle anthelminlique. Spilant comestible. Stapèle variée. Strélilz de la reine.

P 25. Mine'raux, pag. io5.

Stalactites et Stalagmites d'Antiparos.

P 23. Minéraux, pag. m.

Stalagmites en champignons. -- Sibérite. Sélenite ou gypse cristallisé. Spath calcaire,

P 10. Vers, pag. 226.

Physalide pélagienne. Sangsue officinale. Sangsue Swampine. Glaucus cylindrique. Soche pélasgique.^Serpulaire hexagone. Serpulaire oper- cuiaire. Silicaire anguille. Siponcle nu. Spiroglyphe cordelé. Spirorbe commun. Strongle du cheval.

P 27. Quadrupèdes mammifères , pag. 297. -Rat surmulot. Suricate du cap. Serval (chai).

P 28 Poissons, pag. 317. Sphéroïde tubercule. Squale requin. Squale marteau, Squale scie. Slroftialce paru. Synbranche marbré. Syngnathe trompette. Syngnathe hippocampe.

P 3i. Quadrupèdes mammifères, pag. 476. Tarsier de Daubenton,— Tamandua noir (fourmilier). Tatou.

NOUVEAU

DICTIONNAIRE

D'HISTOIRE NATURELLE.

s P H <.' .

oPHACELOS, de Théophrasle , en lafin Sphacelus. Plante qui est rapportée , par Dalechamps , à la petite va- riété de la Sauge officinale; par Guilandin , à rÉpiAiRE d'Allemagise ( Stachys germanica , L. ), et par d'atitres bota- nistes , à la Sauge glutineuse {Sahia g/utinosa, L. ) , parce que le suc de cette sauge est très-Lon pour guérir les ulcères malins. Dodonée a nommé sphacelus sauvage^ le teucrium scoro- donia , L. F. Salvia. (lN.)

SPHiERANTHUS , c'est-à dire , réunion de fleurs en forme de sphère, en grec. Vaillant a donné ce noir, à un genre de plantes qui a été adopté par Linnœus et les botanistes. Il est décrit à l'article Spiierante. Il a pour type le sphœranthus africanus^ L. , qu'il ne faut pas confondre avec le sphœranthus africanus , Burm. , Ind. , tab. 60 , que Jussieu pensoit devoir être une espèce de grangea , et qui , dans le Species plantarum de Willdenovv , se trouve rapporté à la fois au cotula bicolor {g}-angea , Lk. , ///. , t. 699, fig. i ) , et à Vhippia ianacetifolia ^ Linn. Suppl.

Le genre polycephalos de Forskaël rentre dans le genre sphœranthus , étant fondé sur le sphœranthus indkus , qui est Vadaca-manjen des habitans de la côte Malabare. (ln.)

SPHAERIA. V. Sphérie. (ln.)

SPHAERIDIOPHORE, Sphœridiophorum. Genre établi par Desvaux, pour placer I'Indigotier a feuilles de lin ( Indigofera linifolia ) , dont les gousses sont sphériques et monospermes, (b.)

SPH^RIDIUM. V. Sphéridie. (desm.)

SPH^ROBOLUS V. Sphérobole. (ln.)

X X X j 1 . I

3 s p H

SPHiEROCËPHALUS. Haller donne ce nom aux Tki-

f.HIES, (b.)

SPHAiffilROLOBIUM. F. Sphérolobe. (ln.) SPHiOiROPHORUS. F. Sphérophore. (ln.) SPHi^ROSIDÉRITE ou SPHÉROSIDÉRITE.Ona

donné ce nom, en Allemagne, à une substance qui se trouve dans la lave basahlque et compacte de Steinheim , près d'Hanau , la même qui contient le quarz concrétionné , plus connu sous les noms de lava-glass et de verre de Francfort ou de hyatile. Le sphérosidériie est probablement un fer hydraté calcifère concrétionné. Il y a deux variétés : l'une est lamel- ieuse , radiée, d'un brun rougeâtre et brillante ; l'autre est compacte , jaunâtre ou brun terne , fibreuse ou terreuse. Toutes les deux forment des concrétions épaissesd'une à trois lignes , mamelonnées à l'extérieur , ou des veines, ou bien de petits globules qui sont épars dans la lave ; l'intérieur de ceux-ci est quelquefois à couches concentriques brunes et noires.

Le sphérosidérite compacte et le sphérosidérite lamelleux sont souvent unis , et il paroît même que le premier n'est qu'une altération du second : c'est lui qui forme , dans la lave de Steinheim , cette multitude de points jaunâtres ter- reux qu'on y remarque.

Cette substance blanchit au chalumeau , ne s'y fond point : elle tombe en poussière avec les acides ; elle ne fait pas effer- vescence à froid. La variété compacte fond quelquefois au chalumeau. L'une et l'autre colorent le borax en jaunâtre.

La sphérosidérite doit son nom à sa forme en mamelons sphéroïdes ou radiés, tantôt accolés les uns contre les autres, et tantôt solitaires, (ln.)

SPHiERULlTEouSPHÉRULITE. Werner a donné ce nom à une variété d'obsidienne perlée ou perlstein , qu'on trouve à Glass-Hutte , près Schemnitz, en Hongrie ; à Spechtzhausen , prèsTharand, en Saxe , dans un perlstein ; à Planitz , près Zvvlckau , en Saxe , dans un hornstein ; et dans un pechstein porphyr, en Islande.

Le sphérulite est brune , grise, rougeâlre , d'un jaune ver- dâtre ou Isabelle : elle est en grains arrondis , de la gros- seur d'un pois ; elle n'a point d'éclat , est fragile , compacte ou écailleuse, ou fibreuse, ou radiée ; elle est fusible au cha- lumeau en un verre boursoufllé. Sa pesanteur spécifique est de 2,52 ( sphérulite de (ilass-Hutle), ou de 2,40 (sphérulite de Tharand ).

Cette substance , d'après les localités qu'on lui assigne , apparticndrolt donc aux terrains volcaniques ou à des houil- ières incendiées. Ses grains sont enchâssés dans de Tobsi-

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dienne perlée ou résinoïde , ou dans la rélinite ( le pech- stein porphyr des Allemands); enfin dans des laves pélro- siliceuses , considérées comme des hornsteins par les élèves de Werner. Les rapports qui existent entre la sphérulite et l'obsidienne n'ont pas échappé à Klaprolh. La sphérulite est un vrai perlsiein sans éclat. V. Obsidienne, (ln.)

SPHAGEBRANCHE, Sphagebranchus. Genre de pois- sons de la division des Apodes , établi par Bloch , et qui se rapproche infiniment du genre appelé Céciue par Lacé- pède, et Aptéricthe par Duméril. Son caractère consiste à avoir les ouvertures branchiales à la gorge.

Ce genre renferme deux espèces :1e Sphageeranchecol- LINRRANCHE , Sphagebranchus ros/ratus , dont la tête se ter- mine en pointe , dont le corps a la forme d'un ver, et dont l'anus est à égale distance des deux extrémités. Il a quatre branchies, mais point de nageoires ni d'écaillés. Il paroît que cette privation de nageoire a empêché Lacépède de le placer parmi les poissons ; niais ses branchies ne permettent pas de l'en séparer. Il vient des Indes.

Le Sphagebranche imberbe a été observé par Dela- roche aux îles Baléares , et figuré à la suite de son Mémoire sur les poissons de cette île , imprimé dans les Annales du Muséum, (b.)

SPHAlGNE,5'/)fto^m/m. Genre de plantes cryptogames, de la famille des Mousses, qui offre pour caractères : une urne axillaire ou terminale, presque sessile, dépourvue de coiffe , à opercule court ; une gaîne nulle ou peu visible, et une apophyse assez sensible.

Ce genre, aux dépens duquel le genre Anictangie a été établi, renferme six espèces.

La plus commune est la Sphaigne a larges feuilles, qui croît dans presque tous les marais, quelquefois en masse d'une grande épaisseur , et d'une étendue considérable. Elle se fait remarquer par sa couleur blanchâtre, par ses feuilles très rapprochées et pointues, par ses têtes obtuses, d'où sortent quelques urnes brunes. C'est une des plantes qui concourent le plus activement à former de la tourbe et à éle- ver le sol des marais, et sous ce rapport elle est indirecte- ment d'une grande utilité aux hommes.

Comme elle se reproduit avec une étonnante rapidité, les agriculteurs intelligens , qui habitent les environs des marais, la, ramassent et la font sécher pour l'employer en litière.

On s'en sert en Laponie pour faire des lits , et des mèches de lampes.

C'est la meilleure des mousses dont on puisse faire usage pour emballer les racines des plantes destinées à être en-

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voyées an-delà des mers. 11 ne s'agît que de lui ôter la sura- liondance d'humidilé qui lui est propre. On a sur cet ohjet des expériences très-posiiives. Comme elle se trouve dans toutes les parties du monde, elle est par conséquent très- fréqueuiment à la disposition des botanistes.

Enfin , elle partage toutes les propriétés économiques des autres mousses , même à un plus haut degré ; mais elle a l'in- convénient de se casser facilement lorsqu'elle est sèche , et de se réduire alors en poudre lorsqu'on la froisse. (B.)

SPHAGNUM. Voy. Sphaigne. (desm.)

SPHALEROCARPE , Desv. Sorte de Fruit : la Ba- SELLE et riF en offrent des exemples, (b.)

SPHARAXiS , Spharaxis. Genre de plantes établi pour placer l'IxiE tricolor. Il ne paroîl pas devoir être adopté.

(B.)

SPHASE , Sphasus , Walckenaër. Genre d'arachnides.

V. OXYQPE. (L.~)

SPHÉCODE , Sphecodes. J'ai désigné ainsi un genre d'in- sectes hyménoptères , formé de quelques espèces du genre andrène d'Olivier , de Pauzer et de M. Jurine, et de la di- vision * * a , du genre melitla de M. Kirby. Ce sont des yoro- a/;«7/es pour Degéer, et àes dichroa pourliliger et M. Kliig. Fabricius réunit ces insectes aux nomades.

Les sphecodes appartiennent à notre tribu des andrenètes, et s'éloignent des andrènes proprement dites , en ce que la lan^^uette ne se replie pas en dessus. Sa division intermé- diaire n'est guère plus longue que les deux latérales , presque droite , et sa longueur, en y comprenant celle de la gaîne , ne surpasse pas de beaucoup celle de la tête ; caractères qui distinguent ces insectes des halicles et des nomies. Les an- tennes des mâles sont comme noueuses. Le corps est sim- plement pubescent, noir, avec l'abdomen fauve, soit entiè- rement, soil jusque près du bout. Ces hyménoptères n'ont ainsi que deux couleurs, d'où vient le nom générique de di- chroa qa'IUlger leur a donné. Ils ressemblent à des sphex, et telle est 1 origine de la dénomination de sphécode. Sous le même rapport, ils se rapprochent des nomades.

On les trouve sur les (leurs, sur les bords des chemins, dans les lieux secs et sablonneux, particulièrement en au- tomne. Les femelles vivent peut-être à la manière des no- mades, car leurs pattes sont peu velues ou guère propres à ramasser le pollen des fleurs.

L'espèce la plus commune aux environs de Paris est le

Sphécode RENFLÉ , Sphecodes gibbus ; Nomada glMa , Fab. ;

Tiphia rufii^entris , Panz., Faun. insect. Gcrm.^ fasc. 55, tab. 4-»

cm. Son corps est noir , ponctué , avec le bord des épaules ,

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les jambes el les tarses garnis d'un duvet soyeux d'un gris luisant; les cils obscurs; l'abdomen rouge, son exlre'mité exceptée , et les quatre derniers arlicles des tarses rougeâ- tres. (l.)

SPHÉCOTHÈRE, Sphecothera ,\iem. Genre de l'ordre des oiseaux Sïlvains et de la famille des chanteurs. F. ces mots. Corac/èrcs:Bec épais, glabre et droit à sa base, robuste, entier, convexe en dessus ; mandibule supérieure fléchie vers le bout ; l'inférieure plus courte ; narines orbiculaires , ou- vertes , situées près du front ; langue ; orbites

nues ; les deux premières rémiges les plus longues de toutes , et à peu près égales ; quatre doigts , trois devant , un der- rière ; les extérieurs réunis à leur origine.

Le SpuÉCOTUÈRE vert, Sphccuihera virescens , Vieîll. Cet oiseau , dont on ne connoît encore que la dépouille , trouve dans l'Australasie. Il est verdâire sur le dessus du cou , le manteau et sur toutes les parties supérieures ; d'un vert jaunâtre sur les inférieures; noir sur la tête , le bec et les pieds. Sa taille est celle de notre merle. Cx.)

SPHÈGE, Duméril. F.Sphex. (desm.)

SVnEG\MES,Sphegimœ, Latr.Tribu d'insectes de l'ordre des hyménoptères , famille des fouisseurs , distinguée des autres tribus qu'elle comprend par ces caractères : segment antérieur du tronc en forme d'article ou de nœud rétréci en devant ; pattes allongées ; les postérieures une fois plus lon- gues que la tête et le tronc ; antennes filiformes ou légère- ment plus grosses vers le bout, grêles, formées d'articles al- longés, peu serrés, et souvent contournées dans les femelles ; abdomen tenant au corselet par un pédicule très-distinct. Cette tribu se compose de la majeure partie des espèces de la première division du genre sphex de Linnseus.

I. Mandibules dentées au côté interne.

Les genres : Ammophile , Sphex , Prônée , Chloriot^ ,

DOLICHURE.

II. Mandibules sans dents au côté interne.

Les genres : Podie , Pélopée.

Voyez plus particulièrement les articles : sphex , chlorion et pélopée. (l.)

SPHENDAMNOS des Grecs. Plusieurs arbres éloient compris sous cette dénomination. Ils rentroient dans les acer des Latins. Théophraste fait d'abord observer que , de son temps, on en distinguoit tantôt deux espèces, tantôt trois , dont une porloit le nom de sphendamnos ; une seconde , celui de zjgï'a; et une troisième, celui de clinoihrocus , qu'elle devoit sans doute à la forme de son fruit semblable à celle des an-

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ciennes roulettes de lit , ce que rappellent très-bien nos fruits d'érables.

Ensuite, dans un autre passsge , il dit: que le zygîa croît sur les montagnes , que le glinon vient dans les plaines.

Pline indique également plusieurs acer : l'un blanc , à cause de sa couleur blanche , et qu'on nommoit acer gallicum : ce peut êlre le glinon; un second, le meilleur de tous, qui avoit reçu son nom de la ressemblance de disposition entre ses taches à bords vagues el frisés, avec celles de la queue du paon : ce seroit le zygia; enfin, un troisième à nervures fortes pourroit être le cUnotrochos , (Jectirotaria de Gaza.

Les (irecs dislinguoient les espèces de sphendamnos par les lieux elles croissoient; ainsi il y avoit : celle champêtre à feuilles non crépues , ou le glinon \ celle de montagne , plus crépue et à bois plus dur ; et celle dite ^ys^^i que quelques autres veulent qu'on distingue à part , et qu'ils disent être le carpinus des Latins. Selon C. Bau- hin , on doit considérer les sphendamnos de la manière suivante : le vrai sphendamnos ; le zygia , qui est jaune et crépu; le dinoslrochos ^ qui est jaune et point crépu ; et le glinon , qui est blanc et peu crépu. C'est à nos érables (A.C1GR) qu'on rapporte ces plantes des anciens; mais 11 est bien difficile de fixer les espèces. Uacer campestre est peut- être le sphendamnos proprement dit des Grecs , et leur glinon ; le clinostrochos est sans doute Vacer psmdo-plu'amis. Quant au zygia ^ est-il une variété du m^e arbre, ou Vacer opalus , L. , ou Vacer heferophyllus , Willd. , ou le- charme ? Ces questions resteront long-temps indécises, (ln.)

SPHENE. F. à l'article Titane silicéo-calcaire. (ln.)

SPHENISCUS. Nom donné par Moehring au macareux , et par Brisson , aux manchots, (v.)

SPHÊNISQUE, Nom donné par M. Cuvier (Règne ani- mal) à une division de la famille des plongeurs ou brachyptères , laquelle correspond à une section de mon genre Gorfou. V. ce mot. (v.)

SPHÉNOCARPE,5^/?a!«oca77îf/s. Genre de plantes. Il est le même que le Lagunculaire de Gœrtner. Voyez Man- GLIER. (b.)

SPHENOCLE , Sphenoclea. Genre de plantes établi par Gœrlner , et qui a pour caractères : un calice de cinq folioles arrondies, concaves, persistantes ; une corolle plus petite que le calice et à cinq divisions ; cinq étamines ; un ovaire à style persistant et à stigmate en tête; une capsule inférieure , cunéiforme , comprimée , biloculaire , s'ouvrant tranversa^ lement, et contenant un grand nombre de semences très- petites , attachées à un réceptacle.

La plante qui forme ce gerirç vient ualureUeoient à Gey-

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]*n. EUe est annuelle. Retzius l'a appelée GjERTNÈre , et Lamarck Pongaïi. (b.)

SPHÉNOGYNE, Sphenogyne. Genre établi par R. Brown , pour placer quelques espèces cI'Arctotides qui ont un calice composé d'écaillés élargies et sphacélées à leur som- met ; un stigmate également élargi ; un réceptacle couvert de paillettes distinctes ; des aigrettes écailleuses simples.

Les Arcïotides anthémoïde , crithmoïde, dentée, etc. , servent de type à ce genre, (b.)

SPHÊNORAMPHES. Dum. V. Cunéïrostres. (deiSht.)

SPHERANTHE , Sphœranthus. Genre de plantes de la syngénésie séparée, et de la fannlle des cynarocéphales, dont les caractères consistent: en un calice commun, poly- phylle, court ; en un réceptacle commun , globuleux, hérissé de paillettes et creux ; en plusieurs calices propres, de quatre ou cinq folioles, renfermant au centre deux ou trois fleurons hermaphrodites , stériles , quinquéfides , et à la circonférence cinq à dix fleurons femelles fertiles, subulés, trldentés , à stigmates doubles; en cinq à dix semences sans aigrettes.

Ce genre renferme cinq plantes herbacées , à feuilles al- ternes et à fleurs rapprochées en têtes terminales ou axil- laires , dont la plus connue, la seule qu'on cultive dans les jardins de botanique , est le Sphératsthe de l'Inde qui a les feuilles décurrentes , lancéolées , dentelées , et les pédon- cules crépus. Elle est vivace , et sert, dans son pays natal , à la guérison des maladies de l'estomac. Ses fleurs sont rou- ges et ses feuilles d'un vert noirâtre.

Loureiro cite aussi leSPHÉRAlSTHE DE CocHlNGHlîtE,quî a les feuilles décurrentes, oblongues, très-entières ; les su- périeures en cœur, ovales, presque sessiles et terminales. Il se trouve à la Chme et à la Cochinchine , on le regarde comme émollient , rafraîchissant et résolutif , on l'em- ploie en cataplasme dans les douleurs des mamelles, et son suc sert à laver les yeux dans les ophthalmies , et à gar- gariser la bouche dans les inflammations de la gorge. (B.)

SPHÈRE DU MONDE. On entend, sous ce nom, Tas- semblage des corps célestes qui composent notre système planétaire , qu'on représente par une machine sphérique , composée des différens cercles , et qui, pour cette raison , est appelée sphère armillaire. Il y a deux sphères de cette espèce , qui sont construites d'après deux systèmes astrono- miques différens : l'une , suivant le système des anciens , qu'on nomme système de Ptolomée , l'on suppose que la terre est au centre de l'univers , et que le soleil et les pla- nètes font chaque jour une révolution entière autour d'elle (mais CCS mouvemens ne sont qu'apparens ).

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La seconde présente le système astronomique des mo- dernes , connu sous le nom de système de Copernic. Elle offre la véritable position des corps célestes et leurs mouvemens réels. On y voit (pae le soleil occupe le centre du système planétaire , et que la terre et les autres planètes font autour de lui leur révolution dans un espace de temps d'autant plus long , que ces corps sont plus éloignés du soleil , soit parce que l'orbite qu'ils ont à décrire est plus étendue , soit parce que leur marche est plus lente. Wnû Mercure et Vénus, qui sont plus voisins du Soleil que la Terre, et que, pour celte raison l'on nomme planètes inférieures , font en moins de temps que nous leur révolution autour de cet astre. Mer- cure fait la sienne en 88 jours : Vénus en 224 : la Terre en 365.

Les planètes qui sont plus éloignées que nous du Soleil y et qu'on nomme planètes supérieures , emploient dans leur révolution un espace de temps beaucoup plus long que la Terre dans la sienne. Mars y met 687 jours : Jupiter 4.33o : Saturne 10747 '■> enfin Hersckell , qui est la planète la plus éloignée et qui a la marche la plus lente , ne termine sa révolulion que dans un espace de SoSSg jours , ou environ quatre-vingt trois ans. (Dans les nombres ci-dessus j'ai né- gligé les fractions).

J'ai dit que la vitesse de chacun de ces corps étoit pro- portionnée à sa proximité du Soleil : celle de Mercure est par conséquent la plus grande de toutes ; celte planète par- court 49 kilomètres par seconde : Vénus 36 : la Terre 00 : Mars 27 : Jupiter i3 : Saturne c^ : Herscfiell 7 ( le kilomèlie est une mesure de 1000 mètres, ou environ 5i3 toises). Ainsi la Terre, qui parcourt 3o,ooo mètres par seconde, est animée d'un mouvement 70 fois, au moins, plus ra- pide que celui d'un boulet de canon, qui ne parcourt que 4.20 mètres par seconde.

Outre ce mouvement de révolution autour du Soleil, la Terre a son mouvement de rotation sur elle-même , par le- quel les corps qui sont à sa surface décrivent , chaque jour, un cercle entier , qui est d'autant plus grand, que ces corps se trouvent plus voisins de l'équateur. Sous la ligne même, ils parcourent une étendue de 9000 lieues , qui est la circon- férence entière du globe : à mesure qu'on s'éloigne de l'équa- teur , le cercle diminue ; près des pôles , il est fort petit , et sous le pôle même il est luil : un homme qui s'y trouveroit, n'auroit f;iit en 24 heures que tourner sur lui-même, (pat.)

SPHÉRIDIE , Sphœridium , Fab. Genre d'insectes de l'ordre des coléoptères , section des pentamères , famille des palpicornes, tribu des sphéridioles.

p. 4.

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Ces insectes ont été confondus par Linnaeus el Geoffroy avec les dermesles, et par Degéer avec les escarbots ; mais ils sont distingués des uns et des autres par le nombre des ar- ticles de leurs antennes , leur insertion , la grandeur de leurs palpes maxillaires, la lèvre inférieure, et plusieurs autres caractères exposés à l'arlicle palpicornes.

Ils sont bien plus rapprochés des hydrophiles, des sper- chés, etc.; mais, outre qu'ils ne vivent point dans l'eau, ils s'en éloignent à raison de leurs tarses , de leurs mâchoires et delà grandeur du second article de leurs palpes maxillaires. F. V arlich sphéridiofes. Quelques mâles ont , comme certains hydrophiles, le dernier article de leurs tarses antérieurs di- laté. Ces insectes se nourrissent pour la plupart de fientes d'animaux , de bouses particulièrement , sont de petite ^aille, d'une forme presque hémisphérique , noirs et luisans. Les léïodes et les phalacres ont , sous ces derniers rapports, de la ressemblance avec eux , et avoient même été d'abord pla- cés dans le même genre ; mais ils en sont très-distingués par le nombre des articles de leurs tarses.

L'espèce la plus grande de nos environs est le Sphéridie SCARABÉOÏDE , Sphœiidium scarahœoides , pi. P. i4. Ï2 de cet Ouvrage. C'est le dermesie scarabœoide de Linnaeus , et Yescarùul d'écaillé de Degéer. Il est hémisphérico-ovoïde , d'un noir luisant, lisse, avec l'écusson allongé, les pattes trcs-épincuses , une tache rouge à la base de chaque élytre, et leur extrémité jaunâtre. Les sphéridies bipustulé et mar- giné d'Olivier n'en sont peut-être que des variétés. Geof- froy a décrit la dernière espèce sous le nom de dermssie jayel.

Le Sphéridie unipotsctué , Sphœridium unîpunclalum, dont le corps est plus oblong , d'un noir luisant , avec les côtés du corselet, les élytres el les pieds jaunâtres, a été mis par Linnseus et Degéer dans le genre scarabée (^squisqiiilius). La femelle a une tache noire, en forme de cœur, à la suture des élytres.

Cette espèce est très petite, (l.)

SPHERIDIOTES, Sphœndwla. Tribu d'insectes coléop- tères , famille des palpicornes , distinguée des hydrophiliens , autre tribu de celte famille , par les caractères suivans : pattes simplement ambulatoires et point propres h. la nata- tion ; tous les tarses à cinq articles , et dont le premier aussi long au moins que le second; division des mâchoires mem- braneuse -, second article des palpes maxillaires le plus grand et enflé ; corps presque hémisphérique ; jambes épi- neuses ; insectes coprophages. Cette tribu est composée du genre Sphéridie, (l.)

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SPHÉRIE , Spheria. Genre de plantes de la famille des champignons (des hypoxyles , selon Decandolle). Il offre pour caraclères : un réceptacle composé de cavités arron- dies , remplies d'une substance gélatineuse sont noyés des bourgeons séminiformes.

Les espèces da ce genre , qui sont au nombre de deux cents et plus, vivent sous l'épiderme de Técorce des plantes , et nuisent à leur croissance lorsqu'elles sont très -multipliées : elles avoient été placées parmi les Vesse-loup et les Cla- vaires par Linnaeus ; BuUiard en a décrit plusieurs sous le nom de Variolaire et d'HvpoxYLON. Elles se divisent en SpnÉRlES:i.''do» t/e* loges séminalcj sont insérées sur un réceptacle allongé , charnu ou subéreu.v ; 2.° dont les loges séminales sont insérées sur un réceptacle plane , étalé , plus ou moins apparent ; 3.0 dont les loges séminales sont connii^entes ou rapprochées en fais- ceau, mais sans réceptacle commun apparent ; 4-° dont les loges séminales sont distinctei et sans réceptacle commun.

Les genrv-s Kyla:us , Pokonie, rÎYi'OXYLONî Circitsa-

RIE, EfISTROME, C^RATOSTOME, PuYLLOSTlCTE , AîSTEN-

KARIE , Cypiialion , OUI ée éiabiis à ses dépens.

Un grand nombre de sphéries sont figurées dans les Actes de l'Acadénic d'Upsal , année 1816, et dans l'ouvrage de Bernardi , sur les plantes de Sicile.

Les sphéries se font remarquer, principalement en au- tomne , comme de petites tncbes blanches, jaunes, rouges, noires , quebfuefois successiveuienl de toutes ces couleurs. On en détermine fort difficilement les espèces à raison du petit nombre de caractères dont elles sont pourvues, et en ce qu'elles ne les montrent qu'à l'époque de leur maturité. Elles ont été figurées par Tood, Peisoon et BuUiard.

Une espèce de ce genre , d'après l'observation de Palisot- de-Beauvois , nuit beaucoup à la végétation de I'^gnon es jarli ns. (b.)

SPHÉRITE, 5/?/ïa5'/fe5. Tel est le nom que le docteur Duftfchmid a donné, dans sa Faune d'Autriche , à un genre d'insectes coléoptères, ayant pour type Vhister glahratus de Fabricius. M. Fischer , dans les Mémoires des naturalistes de Moscou , avolt établi la même coupe générique , sous la dénomination àe sarapus. Les spbérites diffèrent en effet des escarbots et des hololeptes en ce que leurs antennes ne sont point coudées; que leurs patles ne sont point contractiles, et que leur avant-sternum n'est point dilaté. Ils semblent faire le passage de ces insectes aux nécrophores , aux bou- cliers et aux autres genres de la tribu des pcltoïdes ; mais ils en sont distingués par la massue de leurs antennes , dont les articles; au noiubre de trais, sont si serrés, qu'elle paroît

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êlre solide ou d'une seule pièce. La parlie anlérieure <le la tête est rétrécie et avancée; les mandibules sont fortes, cro- chues et très-pointues au bout , avec deux dentelures au côté interne ; le dernier article des palpes est un peu plus grand, que les précédens , presque ovoïde ; le corps est presque carré; les jambes sont épineuses. L'insecte, d'après lequel ce genre a été établi, est d'un noir bronzé, luisant, avec des points disposés en lignes sur les élytres. 11 se trouve en Suède et en Allemagne, (l.)

SPHEROBOLE, SpJiœrobolus. Genre de plantes cryp- togames de la famille des Champignons , dont les caractères consistent en une fongosilé sessile , globuleuse, concave , s'ouvrant en étoile avec élasticité , et lançant une capsule glo- buleuse , remplie de semences.

Une espèce de ce genre est figurée pi. 896 dti Flora danica , sous le nom de lyroperdon carpoboliis, et une seconde , qui est la Vesse-lodp radiée de Linnseus, l'est sous le nom de sphé- robole rosarée , dans VHistoire des Champignons du Mecklem- hoxug , Cette dernière constitue le genre de Stictis de Per- soon. (b.)

SPHÉROCARPE,5/,;i(K/ocar;oH5. Genre de plantes établi par Koenig, dans la monandrie monogynie. 11 a pour carac- tères : une corolle irrégulière, divisée en cinq parties; une étamine ; un ovaire surmonté d'un style ; une capsule globu- leuse , sillonnée , rugueuse et polysperme. (b.)

SPHERO CARPE, Sphœrocarpus. Schwaegrichen , dans un prodrome sur la famille des Hépatiques , donne ce nom à un autre genre de plantes fort voisin des Targiones , établi sur une seule espèce , observée d'abord par Micheli dans les montagnes deJl'Italie. Il offre pour caractères : vésicule globuleuse ; calice cylindrique d'une seule pièce perforée à son sommet, (b.)

SPHÉRO CARPE , Sphœrocarpus. Genre de plantes cryptogames de la famille des Champignons , dont les ca- ractères sont : d'avoir d'abord un péricarpe charnu , qui de- vient ensuite très- friable , s'entr'ouvre irrégulièrement, et laisse sortir des semences qui ctoient insérées sur des filamens.

Ce genre a été établi par BuUiard , et appelé siemonilis. par Persoon. Il est composé de petits champignons globu- leux ou turbines, qui naissant ordinairement plusieurs en- semble sur une base membraneuse, el sont presque toujours pédicellés. C'est sur les arbres morts , sur les débris de végétaux qu'il faut en chercher presque exclusivement les espèces. Il est extrêmement voisin des Capillines , avec lesquelles Lamarck l'a même réuni ; mais jamais les sphc-

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rocarpes ne sont, dans leur adolescence, d'une consistance mollasse comme les capillines , ce qui paroît suffisant pour les dislinguer. Schrader a fait à ses dépens les genres Di- DYMiE , LicÉE, Cribraire et DiCTYDiE. On en compte «me cinquantaine d'espèces en Europe, dont dix-sept se trouvent aux environs de Paris.

Parmi ces dernières on doit principalement remarquer :

La Spiiérocxkpe scarlatine , qui est d'un pourpre écar- late , dont le pédicule est cylindrique , très-simple , et le péricarpe globuleux. Elle se trouve au printemps sur le bois pourri , sur les vieilles souches , elle forme de petits amas d'un beau rouge : elle a au plus une ligne de haut ; elle s'ou- vre parle milieu, comme une boîte à savonnette, et larsque ses semences et le réseau qui les soutenoit sont disparus, elle ressemble à une petite pezize.

La SPHÉaoCARPE a toupet a les pédicules épais et sou- vent ramifiés , le péricarpe globuleux , d'un jaune de bistre. Elle se trouve sur les vieilles souches pendant presque toute l'année. Son péricarpe s'ouvre en une déchirure latérale , par laquelle sort une partie du réseau qui donne attache aux semences.

La Spuérocaupe ficoïde est à peine pédicellée , son pé- ricarpe est pyriforme et brunâtre , ainsi que ses semences. Elle se trouve sur les vieilles écorces. Elle a à peine une ligne de haut.

i-,a Sphérogarpe chysosperme est souvent sessile ; son péricarpe est presque globuleux, ventru en dessus et jaune, ainsi que ses semences. Elle se trouve sur les écorces des arbres morts , et varie dans sa couleur.

La Spiiérocarpe sessile est orbiculajfe , d'un brun noi- râtre en dehors , jaune en dedans. Elle n'a pas de base mem- braneuse comme les autres espèces.

La Sphérocarpe globulifère a le péricarpe orbiculaire ; les semences d'un brun-noir, et parmi elles des globules vésiculeux d'une autre couleur. Elle se trouve sur les petites branches d'arbres depuis long-temps tombées.

La Sphérocarpe verte a le pédicule très- long ; le péri- carpe sphérique , ombiliqué , granuleux , verdàtre , et les semences brunes. Elle se trouve sur les vieilles souches, au printemps.

La Sphérocarpe capsulifè^e a son péricarpe fort gros, presque sessile , ovoïde , bleuâtre. Elle n'a que quelques libres tendues d'une paroi à l'autre. Ses semences sont agglo- mérées plusieurs ensemble. Elle se trouve sur les vieilles souches.

La Sphérocarpe cylindrique est sessile, a les péricarpes

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cylindriques , allongés et ferrugineux. Elle se trouve sur les vieilles souches.

La Sphérocarpe fragiforme est sessile. Son péricarpe est en massue , d'abord d'un rouge vif, ensuite d'un brun ferrugineux. Elle se trouve sur les vieilles souches.

La Sphérocarpe floriforme est presque coriace , a les pédicules fort longs ; les péricarpes jaunâtres , d'abord glo- buleux et ensuite ouverts en étoile. On la trouve toute l'année sur les vieilles souches. C'est une très-jolie espèce.

SPHÉROCEPHALE, Sphœrocephalus. Plante à feuilles sesslles , imbriquées et à fleurs en tête , qui seule constitue un genre dans la syngénésie égale et dans la famille des com- posées bilabiées.

Les caractères de ce genre sont : calice double ; l'extérieur composé de cinq folioles courtes , linéaires ; l'intérieur de folioles ovales , rapprochées; cinq fleurons bilabiés : aigrette de quatre ou cinq soies blanches , caduques ; réceptacle nu.

Ce genre , qui ne diffère pas de celui appelé Caloptition, se rapproche des Pérexies et des Ethulies. (b.)

SPHEROCERE , Sphœrocera^ Lalr. Genre d'insectes de l'ordre des diptères, famille des athéricères , tribu des mus- cides , ayant pour caractères : corps oblong , déprimé ; ba- lanciers découverts ; ailes couchées sur le corps ; tête presque globuleuse ; antennes très-courtes , rapprochées , saillantes , dont le troisième article , ou la palette , plus large que long, demi-orbiculaire , avec une soie à la-base ; trompe épaisse ; pattes postérieures grandes et arquées en dehors.

Je soupçonne que ce genre est le même que celui de bor- borus de M. Meigen. On trouye très - communément , sur le fumier , l'espèce suivante :

Sphérocère curvipède, Sphœrocera curnpes, Musca gros- si'pes, Linn. Elle est d'un noir obscur, avec les pattes d'un fauve livide, ayant les tarses noirs ; les cuisses postérieures sont grandes, arquées, de même que les jambes qui sont ter- minées par un crochet; le premier article des tarses posté- rieurs est renflé ; les nervures des ailes sont brunâtres, (l.)

SPHÉROCOQUE, Sphœrococcus , Slakh. Genre de plantes de la famille des algues , troisième tribu ou section , les FucÉES, ayant une substance membraneuse , coriace , plus ou moins ramifiée , tantôt plane , tantôt cylindrique , et une fructification extérieure et apparente.

Les sphérocoques ont, comme les CÉRAMlNOS, une fructifi- cation arrondie ou ovale portée aux extrémités des rameaux ou axillalres ; mais elles en diffèrent par la nature de leur substance entière , ni articulée , ni cloisonnée, (p.b)

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SPHEROÏDE , Sphéroïdes. Genre de poissons e'tabli par Lacépède dans la division des Branch[ostèges , dont les caractères consislent : à n'avoir point de nageoires dorsale, caudale et anale , et d'avoir quatre dents au moins à la mâ- choire supérieure.

Ce genre est fort voisin des DiODONS et des Ovoïdes. (F, ces mots). Il ne renferme qu'une espèce que sa forme globu- leuse rend fort remarquable. Lacépède l'a appelé le Sphé- roïde TUBERCULEUX , parce que son corps est couvert de petits tubercules dans les deux tiers de son étendue. Il n'y a que les environs de la tête indiquée par deux saillies sur les- quelles sont les yeux , qui en soient privés. Ses narines sont simples ; sa bouche placée inférieurement est assez grande , et n'a que deux dents à la mâchoire inférieure ; deux na- geoires pectorales sont les seuls moyens de mouvement de ce singulier poisson , que Plumier a observé dans les mers d'A- mérique, qui est figuré pi. P. 28. (b.)

SPHÉROLOBE , Sphœrolobium. Genre de plantes établi par Smith dans ses Décades des papilionacées , et confirmé par Labillardière dans ses Plantes de la Nouvelle-Hollande. Il est de la décandrie monogynie et de la famille des légumi- neuses. Ses caractères consistent : en un calice à cinq divi- sions irrégulières-, en une corolle papilionacée ; en un ovaire supérieur , surmonté d'un stigmate cariné et latéralement membraneux ; en un légume pédicellé , obrond et mono- sperme. F. pi. i38 du dernier ouvrage précité , et la pi. 969 du Boianical magazine de Curtis. Une seule espèce le compose , et nous la cultivons dans nos orangeries. (B.)

SPHÉROME, Sphœroma^ Latr,, Riss., Léach. ; Oniscus, Pall. ; Cymothoa , Fab. (ienre de crustacés , de l'ordre des isopodes , famille des ptérygibranches, ayant pour carac- tères : quatre antennes , insérées et rapprochées par paires sur le front , composées d'un pédoncule et d'une tige sétacée , multiarliculée ; les deux supérieures plus courtes; leur pé- doncule formé de trois articles, dont les deux premiers beau- coup plus épais ; pédoncule des inférieures de quatre arti- cles ; pieds-mâchoires extérieurs en forme de palpes sétacés,; rapprochés à leur base , divergens ensuite, ciliés au côté in- terne , et de cinq articles distincts ; corps ovale , convexe en dessus , voûté en dessus, se contractant en boule, en repliant et rapprochant, en dessous,ses deux extrémités, composé d'une têteetdeneufsegmenstous transversaux, à l'exception au plus du dernier ; les sept antérieurs composant le tronc et portant chacun une paire de pattes , toutes terminées par un petit onglet et sous lequel est ordinairement une petite dent; le premier segment fortement échancré en devant poiir recc-

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voir la tête ; le huitième marqué , de chaque côte', de deux lignes enfoncées ; incisions ébauchées , transverses , paral- lèles , plus ou moins allongées; le dernier segment fixé au précédent par deux espèces de gynglymes, grand, arrondi, tronqué obliquement de chaque côté, convexe en dessus, très -voûté en dessous, renfermant , dans sa cavité , des bran- chies molles ; dessous des deux derniers anneaux recouvert de deux rangées longitudinales d'écaillés imbriquées, for- mées d'un pédicule ou d'un support attaché transversale- ment, et d'une lame ovale ou triangulaire , très-cîKée sur les bords ; un appendice en forme de nageoire, de chaque côté du dernier segment , inséré à l'angle extérieur de sa base , et composé de trois articles ; le radical petit , tuber- culiforme ; le second dilaté au côté interne en manière de lame ou de feuillet, ovale ou elliptique ; le troisième, le plus souvent aussi en forme de feuillet et composant , avec le précédent , une sorte de nageoire.

Les caractères que je viens d'exposer conviennent non- seulement au genre sphérome, tel que M. Léach Ta restreint, mais encore à ceux qu'il en a démembrés , et qu'il a nommés: campecopea , nœsa , r.ymodice et dynamène. La forme du pro- longement interne du second article des appendices latéraux du derni^^r segment, et celle de leur dernier article, varient un peu , ainsi que leur direction ; mais la composition de ces appendices est essentiellement la même ; et c'est ce que M. Léach n'a pas assez exactement observé , du moins relative- ment aux campécopées et aux nœses. Le genre sphérome, en lui donnant la plus grande latitude , ne comprend qu'un petit nombre d'espèces ; dès lors il n'est pas nécessaire de profi- ter de quelques différences , peu importantes , pour le ré- duire ; on peut d'ailleurs atteindre le même but, d'une ma- nière plus simple , en y formant des sections. Les caractères de celles que je vais présenter , sont établis sur des observa- tions nouvelles.

Il me paroît certain queles cymothoés et les sphéromes doivent , à raison de la composition de leurs antennes, de la forme de leurs pieds-mâchoires, de leurs appendicesnatatoires et de leurs branchies, être placés à la tête des ptérigybran- ches. Ils sont, de tous les crustacés de cette famille , les plus rapprochés des amphipodes. La mer est leur unique habita- tion ; selon M. Risso , ils sont presque toujours réunis en grande troupe; se tiennent, pour la plupart, au fond de l'eau, et se portent en foule sur les différens êtres marins , dont ils veulent faire leur proie ; ils marchent et nagent avec dextérité , et servent de nourriture aux spares et à d'autres poissons.

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Le spJièrome cendré est toujours caché sous les pierres ou sous les plantes amoncelées par les flols , sur le rivage , et se soustrait ainsi à l'influence de la lumière et à celle de l'eau. L'espère qu'il nomme iri^one ne se plaît qu'à l'ombre des Jilves et des fucus , qui croissent à quelques mètres loin des baies.

Le sphérvme épineux se cramponne sur les zostères et s'a- vance très-rarement sur le rivage, t^ne aulre espèce , qu'il a dédiée à l'un de nos amis communs , M. Lesueur , habile sous 1^ cailloux roulés du golfe de Nice. Ce dernier natura- liste a recueilli, dans son voyage à la Nouvelle-Hollande , plusieurs nouvelles espèces de ce genre, et particulièrement de la division correspondante aux campécopées de M. Léacb. Il est probable que ces crustacés se trouvent dans toutes les mers; mais on a négligé leur étude. Ils sont généralement de la taille des cloportes, et d'une couleur, tantôt jaunâtre ou roussâtre, tantôt d'un gris verdâlre, uniforme.

I. -appendices latéraux du dernier segment du corps terminés par deux feuillets , en manière de nageoires; milieu du èord postérieur de ee segment sans appendices lamelliformes.

A. Bord poslerieur du dernier scfjmcnt entier on sans echancnire; les deux feuillets de ses appendices late'raux ( toujours presque semblables , et dont l'interne couvre j'exie'iieiir ou le desnier article) courbes en dedans, appliqués sur les côtés de ce segment et paroissant se confondre avec lui.

Les SphéROMES , Sphœroma , de M, Léach.

SphÉROME cendré, Sphœroma cinerea ^ Latr. , Riss. ; Oniscus globator ^ Pall. , Spicil. ZooL , fasc. 9, tab. 4, fig- 18. J^essus du corps entièrement lisse; feuillets des appendices latéraux et postérieurs elliptiques , aigus ; bord externe des extérieurs dentelé en scie. Dans toutes nos mers.

M. Léach a décrit deux autres espèces : le S. A queue raboteuse {rugkauda) , dont le dernier segment est un peu ridé , avec les feuillets extérieurs de ses appendices à peine dentés; le S. de Hooker {^Hookeri) , le même segment présente deux tubercules. La précédente paroît être très-voisine de celle que M. Risso nomme tiigone.

B Bord postérieur du dernier segment écbancré ; les deux feuillets de SCS appendices latéraux, ou l'extérieur au moins, droits ou dirigés en arrière dans le sens de la longueur du corps.

* Prolongement lamelliforme interne du second article des appen- dices latéraux du dernier segment courbé en dedans, et formant au bord post'Jrieur de ce segment un dcmi-rintre. Le sixième segment (quelquefois plus grand) ou le septième cornu.

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Les Njeses , Nœsa ^ de M. Léacli.

'** Les deux feuillets des appendices late'raux du dernier segment presque droits, ou légèrement courbe's en dedans. f Le feuillet extérieur des appendices late'raux du dernier seg- ment, ou son troisiènie article plus grand et plus épais que le feuillet interne, et le recevant dans une cavité de sa face in- terne.

Les Campécopées , Campecopœa , de M. Léach. La C. HÉRISSÉE , hirsnta , de M. Léach , est la sphéromé épineuse de M. Risso , pL 3 , fig. \l^..

■\-\ Lesdeuxfeuiilefsdes appendices late'raux du dernier segment presque semblables; celui qui est formé par Je prolongement du second article recouvrant l'autre, ou le dernier article. Les D-k'KAMÈNF.s, Dynamene ^ de M. Léach, La Spherome Lesleur , de